La CSEM réagit au rapport du ministère de l’Éducation – Rapport dont elle n’a jamais reçu copie
La publication aujourd'hui d'un extrait d'un rapport préparé en septembre par des enquêteurs du ministère de l'Éducation, à l’aube des audiences du comité sur le projet de loi 40 qui vise l’abolition des commissions scolaires, constitue un autre exemple de la campagne concertée que mène le gouvernement de la CAQ en vue de discréditer la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) pour des motifs politiques, a indiqué le conseil des commissaires dans un communiqué.
Bien que le ministre ait ce rapport entre les mains depuis le début de septembre et qu’il en ait publié les conclusions et recommandations, ni lui ni ses enquêteurs ne l'ont transmis à la CSEM. La commission scolaire n'a jamais eu l'occasion d'examiner les allégations ni de formuler des commentaires ou d’en préciser le contexte. Le ministre Jean-François Roberge a néanmoins invoqué ce rapport pour justifier sa menace de placer la CSEM sous tutelle partielle ou totale.
La CSEM gère son budget annuel de 350 millions de dollars de manière financièrement responsable. Elle affiche un surplus qui frôle les 83 millions de dollars et, chaque année, elle utilise entièrement 15 % de son surplus aux fins d’appropriation comme le prévoient les règles budgétaires. Cette année seulement, plus de 7 millions de dollars ont été réinvestis au sein de la CSEM – et la majeure partie des fonds a été consacrée à l’ajout de services éducatifs qui profitent directement aux écoles et aux élèves. Or, plutôt que de souligner les multiples avantages que la CSEM offre à ses écoles, la CAQ s’attarde à une séance de perfectionnement professionnel exceptionnelle qui a eu lieu hors de la province et à quelques dépenses dont un cadeau de retraite offert à un individu en guise de remerciement pour ses 40 années de service dans le réseau public anglophone.
On assiste ici à rien de moins qu’une tentative de salissage contre la CSEM qui, rappelons-le, a enregistré le taux de réussite le plus élevé, soit 92,4 %, parmi toutes les commissions scolaires publiques de la province. Qui plus est, elle fait ressortir le caractère vindicatif du gouvernement de la CAQ, visiblement contrarié par la contestation judiciaire qu’a déposée la CSEM pour protéger les droits constitutionnels de la minorité anglophone.
La CSEM réclame du ministre Roberge qu’il mette un terme aux fuites d’information concernant son rapport et qu’il lui en achemine une copie intégrale sans plus tarder, tout en lui allouant suffisamment de temps pour lui permettre de formuler des commentaires, qui devraient ensuite être intégrés au rapport final. En outre, le ministre Roberge et ses collègues devraient attendre la fin du processus avant de commenter davantage le rapport.
En conclusion, la CSEM exhorte le ministre Roberge et le gouvernement caquiste à se comporter de façon responsable et à renoncer à leurs visées politiques à courte vue au profit d’un processus juste et transparent.