Enseignante à la CSEM, Barbara Weiss tire sa révérence au terme d’une carrière remarquable de 60 ans
L’heure de la retraite a sonné pour Barbara Weiss qui a œuvré dans le réseau de l’éducation pendant 60 ans.
Madame Weiss a passé les 30 dernières années à l'école primaire Willingdon à NDG. Auparavant, elle avait enseigné dans quatre autres écoles primaires - Westminister, Iona, Carlyle et Algonquin.
« J’adore enseigner », de dire Mme Weiss. « Je me réveille tous les matins et j’ai hâte de me rendre à l’école. J’aime les élèves. J’éprouve une grande satisfaction à travailler avec eux et à les voir s’améliorer. J’ai toujours apporté du soutien aux parents, tout comme aux élèves, et j’ai toujours aimé le faire. Il m’est arrivé, à l’occasion, de constater que les parents de certains enfants de ma classe avaient eux aussi été mes élèves, à une autre époque! J’ai eu le privilège de travailler avec des enseignants et des administrateurs formidables. Mais ce qui m’a incitée à continuer d’enseigner, c’est le sentiment d’avoir pu faire une différence dans la vie des gens, et selon moi il n’y a pas plus grande gratification!
Madame Weiss souligne qu’elle garde de merveilleux souvenirs de ces six dernières décennies. « Les enfants m'ont souvent ravi le cœur », dit-elle. « L'année dernière, l’un de mes groupes a eu l'idée de former une garde d'honneur quand nous sommes retournés en classe après le cours d’éducation physique. La moitié des élèves se tenaient du côté gauche de la porte, et l'autre moitié du côté droit. Tous avaient les bras dans les airs pour former une sorte de tunnel. Je me suis penchée et j’ai traversé. Ce geste m’a grandement touchée. Un autre jour, j’ai trouvé l’un de mes élèves vêtu d’un chandail rouge allongé au sol sous les bras levés des autres enfants. Je lui ai dit : « Allan, que fais-tu par terre? » Et lui de répondre : « Je suis votre tapis rouge. »
« Ma carrière a été ponctuée d’une foule de moments amusants, mais j’ai aussi été appelée à venir en aide à des enfants victimes d’intimidation, et à aider également les agresseurs », a-t-elle poursuivi. « J'ai particulièrement apprécié d’être à même de faire réaliser aux enfants qui se croyaient nuls qu'ils ne l'étaient aucunement. J'aimais voir les enfants se soutenir les uns les autres; il n’était pas rare de voir dans mes classes les élèves applaudir lorsqu'un de leurs camarades avait obtenu une bonne note ou posé un geste remarquable. »
Madame Weiss se dit maintenant impatiente d'entreprendre cette nouvelle étape de sa vie. « J'espère pouvoir canaliser mon amour de l'enseignement en créant une série de livres numériques destinés aux parents, aux élèves et aux enseignants, qui mettront l'accent sur les techniques et les méthodes que j'ai utilisées tout au long de ma carrière », a-t-elle déclaré. « Je me réjouis de collaborer avec mon mari, psychologue de profession, qui a su me prodiguer de précieux conseils au fil des ans. »
Abraham Weiss est retraité depuis 25 ans de l'Hôpital général juif. « Il m'a appuyée de façon extraordinaire dans mon désir de continuer à enseigner, a déclaré Mme Weiss. Nous avons une maison à la campagne, et il aurait été merveilleux d'y passer trois ou quatre jours par semaine. Au lieu de cela, nous avons affronté l’heure de pointe congestionnée tous les vendredis après-midi et avons conduit de longues heures pour que je puisse poursuivre ma carrière. »
Carmen Nicolas, directrice à l’école Willingdon, éprouve une grande admiration pour Mme Weiss et se dit honorée d'avoir eu la chance de collaborer avec elle ces dernières années. « C'était inspirant de travailler aux côtés d'une enseignante si dévouée, expérimentée et passionnée pour la profession », a-t-elle souligné. « Barbara est positive, enthousiaste et énergique. Elle était disposée à acquérir de nouvelles connaissances. Elle aimait ses élèves et travaillait très fort afin qu’ils réussissent. Le plus beau souvenir que je conserverai de Barbara c’est lorsqu’elle montait les escaliers de Willingdon deux par deux et que ses élèves tentaient d’en faire autant. Son énergie est sans limites! »